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Ressource en eau

La Ressource en eau est au cœur du développement local.

Dans la région de Matam, la faiblesse de la ressource en eau et des équipements impactent fortement  la sécurité alimentaire  et la santé publique.

  • Un climat contrasté avec une saison des pluies courte (juillet à septembre) et une saison sèche très longue (octobre à juin).
  • Des températures très élevées (jusqu’à 45 °c sous abri !).
  • Une eau souterraine plus ou moins accessible selon les sites : les nappes proches du fleuve sont accessibles par des puits de  50 et 80 mètres, la nappe profonde du Maastrichien dans l’arrière pays est très difficile à mobiliser par des forages profonds, parfois plus de 300 mètres, et donc très coûteux.
  • Un taux de desserte insuffisant. Trop de corvées d’eau pour les femmes et les jeunes filles de certains villages
  • Les ouvrages hydrauliques existants sont pour la plupart dans un état de vétusté qui génère des pannes fréquentes
  • Un problème de santé publique : l’insuffisance de la production d’eau potable au niveau des puits et forages conduit les populations à recourir aux eaux de surfaces : 53% de l’eau consommée provient de sources non protégées, mares et marigots. C’est ainsi que la population s’expose quotidiennement aux maladies hydriques qui sont l’une des causes principales de la mortalité infantile dans cette région.

 

Ce contexte sahélien difficile explique les premières interventions d’ADOS, comme en 1997 avec l’opération "Dix francs pour un puits, Dix francs pour la vie", puis l’aide à la création de nombreux jardins de femmes, avec creusement de puits, pose de clotures… Lors de l’élaboration participative des Plans Locaux de Développement animée par ADOS entre 2000 et 2004 dans plusieurs communautés rurales, le « service de l’eau » est ressorti parmi les principales priorités.

 

L’Etat Sénégalais a lancé en 2004 le PEPAM, «programme d’eau potable et d’assainissement du millénaire», qui repose sur le principe que seule l'addition des efforts de l'État, de la société civile, des collectivités locales, des ONG, du secteur privé et des partenaires au développement permettra d'atteindre concrètement les objectifs du Millénaire pour le développement. Les objectifs du PEPAM sont de faire passer le taux d’accès des ménages ruraux à l’eau potable de 64% en 2004 à 82% en 2015.

Aujourd’hui, ADOS intervient comme opérateur du programme régional hydraulique soutenu par les Départements d’Ardèche et de Drôme.

Ce programme appuyé par des collectivités du nord bénéficie du soutien financier du Ministère français des affaires étrangères et de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée. Au sud, les collectivités (communes ou communautés rurales) sont co-responsables de la mise en œuvre des projets. Le montage financier comprend leur contribution et celle des usagers.

Le programme régional hydraulique

Il s’agit d’un important programme d’accès à la ressource en eau, et l’assainissement dont la première phase (2011-2013) est achevée et la deuxième phase est lancée fin 2013.
Outre des travaux importants engagés sur plusieurs communautés rurales (forages profonds, châteaux d’eau, réseaux de distribution), il vise à assurer une gestion durable du service de l’eau en soutenant les acteurs locaux de la région de Matam en charge des équipements.

Le programme est mis en œuvre suivant une démarche globale permettant de travailler simultanément sur :

  • Les capacités à planifier et à suivre une politique régionale de l’eau, en articulation avec la politique nationale,
  • Le développement des capacités des instances de gestion des ouvrages (ASUFOR, associations d’usagers des forages),
  • L’émergence de compétences techniques locales en capacité d’apporter une réponse durable au besoin de suivi technique et de maintenance des ouvrages,
  • Le soutien aux activités économiques autour de la gestion du service de l’eau.

De 2013 à 2015,  deuxième phase avec les objectifs opérationnels suivants :

  1. Consolider la gouvernance autour des ouvrages réalisés en phase 1, avec mise en place d’Unités Pastorales.
  2. Poursuivre l’émergence de compétences et métiers locaux : GIE  et Centre de Formation Professionnel d’Ourossogui,
  3. Poursuivre l’appui à la Direction Régionale de l’Hydraulique : outil de suivi du parc hydraulique et de la ressource en eau,
  4. Poursuivre l’accompagnement des communautés rurales dans l’accès à l’eau pour les populations,
  5. Généraliser la gestion déléguée du service de l’eau : contrats d’exploitation des réseaux avec les privés,
  6. Accompagner la mise en place d’un système financier local : « fonds » de garantie pour les ASUFOR et GIE,
  7. Etendre le programme sur le département de Ranérou,
  8. Introduire un volet « appui à la petite irrigation ».
 
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